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  • Y HE AQUI LA LUZ - ET VOICI LA LUMIERE - MAMU BOGOTA

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    2 pinhole movies presented :

    "La palombière" https://vimeo.com/119133323

    "Camera dei sogni" https://vimeo.com/190353219

     

    Texte pour le catalogue d'exposition par Bidhan Jacobs

    Jérôme Schlomoff, photographe, plasticien et cinéaste français, vivant et travaillant à Amsterdam, mène notamment une investigation de la lumière et une réflexion sur les fondements des dispositifs visuels. Une telle entreprise figurative et technique nécessitait de repenser le système d’obtention d’images. Ainsi, parallèlement à son travail sur le thème du portrait depuis 1984, a-t-il développé une œuvre radicale dont les processus techniques remontent à la camera obscura : le « Sténopé d’Architecture » dès 1996 qui confère le rôle du photographe à l'architecte en transformant son architecture en appareil photographique, la projection sténopé qui s’apparente à une installation in situ, et le film sténopé noir et blanc depuis début 2000. Les premier et second s’inscrivent dans la tradition de la chambre obscure (pièce rendue aveugle) datant au moins du XVIe siècle, tel le physicien néerlandais Rainer Gemma Frisius en 1545 qui l’a utilisée pour ses observations astronomiques. Citons parmi les Sténopés d’Architecture le pavillon allemand de Mies van der Rohe (1996), et parmi les projections sténopé Appartement22 (2015) à Rabat. Les films sténopé convoquent simultanément les dispositifs héliographiques de Nicéphore Niepce des années 1820 et les outils que les pionniers du cinéma inventaient avec ingéniosité et liberté à la fin du XIXe siècle. Indiquons, parmi de nombreux autres, le dernier film sténopé de Jérôme Schlomoff, fin 2016, consacré au poète hollandais Ilja Leonard Pfeijffer. Installations et films constituent une seule ample œuvre sténopé : projections et prises de vues. Dans son travail filmique, Jérôme Schlomoff déploie une remise en cause érudite de toutes les procédures optiques qui le conduit à un acte radicalement autre de filmer, ralenti, parce que ses caméras nécessitent des temps d’exposition de quelques secondes et qu’il choisit d’avancer la pellicule manuellement, photogramme par photogramme, en déplaçant sa caméra entre chaque micro-détection. Aussi peut-il se consacrer à la contemplation du monde, dans le sens de le considérer attentivement par les yeux et par la pensée.

     

    La Palombière (2002)

    Jérôme Schlomoff construit en 2001 une caméra sténopé avec une boîte en carton percée d’un fin trou, dans laquelle il place une pellicule photographique 35mm de 36 vues, avancée par une manivelle en plastique. La Palombière en est le premier accomplissement filmique, dont la brièveté – 56 secondes – évoque les « minutes » Lumière de 1895. Notons au préalable quatre déterminations techniques complémentaires : tout d’abord, un léger flou des images à la prise de vue ; ensuite, la fixité de la caméra à chaque micro-détection, qui permet de ne générer aucun flou filé ; par ailleurs, le télécinéma artisanal que le cinéaste a conçu à partir d’un refilmage en numérique des images mouvantes projetées à partir d’une ancienne visionneuse employée pour le montage des films 35 mm, qui opère, d’une part, une hybridation entre les textures argentiques et numériques, et de l’autre, une exploitation des ressources plastiques générées par le point chaud de la lampe de la visionneuse ; enfin, un mixage son sophistiqué (crissements de pas dans le gravier, aboiements de chiens, bruits de la visionneuse, souffles et respiration de l’écrivain François Bon, ami et collaborateur privilégié du cinéaste). Jérôme Schlomoff construit, depuis l’intérieur de cette palombière des Landes, un flux discontinu, irradiant et palpitant, créant une fulgurance d’impressions qui nous mène du parcours d’une galerie dont la pénombre est entrecoupée d’une vive lumière, à une petite ouverture brillante qui s’agrandit jusqu’à révéler à l’extérieur des volatiles. Ainsi, cette structure en bois aménagée pour chasser les palombes à l’affût sert-elle très exactement de métaphore des fonctions d’une chambre obscure : piéger la lumière, capturer des images.

     

    Camera dei sogni (2002)

    En 2002, Jérôme Schlomoff fabrique sa FM35’’S bi-objectif en reconfigurant un vieux chargeur de caméra 35mm trouvé dans une brocante du Photo Club de Fleury-Mérogis, munie d’une plaque de laiton pivotante percée de deux fins trous, et pouvant contenir une bobine de trente mètres de pellicule. Camera dei sogni naît de cette merveille d’agencement de technologies anciennes, à Castelvecchio en Italie. La « chambre » du titre est bien sûr triple : la caméra sténopé, son ancêtre la camera obscura et la chambre mystérieuse représentée dans le film. Le lien historique entre la chambre obscure du XVIe siècle, l’appareil photographique et la caméra sténopé est explicité. Mais, par ailleurs, cette assimilation du dispositif cinématographique à cette chambre des rêves, permet à Jérôme Schlomoff d’user de sa caméra non plus seulement comme d’un outil de détection de la lumière, mais aussi comme un instrument de révélation des puissances de l’inconscient. En effet, quatre principes d’instabilité sont à l’œuvre : la longue exposition de chaque photogramme superposant les variations d’intensités lumineuses ; la modification de l’ouverture ; et le changement d’angle azimutal ou latéral de la caméra et son déplacement entre chaque détection. Ils déterminent ces formes dilatées vibrantes au sein d’un iris poreux et labile, qui figurent par exemple un chemin dans la forêt en visions fugaces de grotte mouvante, flammes, flots, fumées, nuages, nuées. La caméra sténopé permet ainsi, par la lumière, l’inscription du psychisme sur la pellicule.

     

    Bidhan Jacobs :

    Chercheur post-doctoral du Labex Arts-H2H de Paris 8 à l’ENS Louis-Lumière sur le sujet des expérimentations optiques contemporaines, Bidhan Jacobs a soutenu une Thèse à Paris 3 sous la direction de Nicole Brenez à paraître en 2017 sous le titre Esthétique du signal. Il est codirecteur de l'ouvrage collectif Le cinéma critique. De l'argentique au numérique, voies et formes de l'objection visuelle (2010). Il est actuellement chargé d’enseignement à Paris Est et Paris 3.

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  • UNSEEN PHOTO FESTIVAL - "Amsterdam reconstruction"

    Next Screening "Amsterdam reconstruction"

    UNSEEN PHOTO FESTIVAL AMSTERDAM

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    UNSEEN CINEMA

    LOCATION _ KETELHUIS CINEMA ROOM 3

    FRIDAY 21 SEPTEMBER 2012 _ 11h00 - 12h15

    11:00-12:15 IDFA presents: "Amsterdam reconstruction" (2007, 20’, NL, Jérôme Schlomoff), Photo & Copyright by G.P. Fieret (2009, 50’, NL, Frank van den Engel)


    Unseen Cinema is free for passe-partout and day-ticket holders. Other visitors can buy tickets for €5 at the entrance of Het Ketelhuis. Reservations not possible.

     

    Het Ketelhuis
    Pazzanistraat 4
    1014 DB Amsterdam

    T: 020-6840090


    UNSEEN CINEMA

    MORE INFO

    http://unseenamsterdam.com/events/30

    http://www.ketelhuis.nl/

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  • Musée de la Chasse et de la Nature - "Marbre" -

    Prochaine projection  - "Marbre" -

    Dans le cadre de l'exposition de Marc Couturier au Musée de la Chasse et de la Nature à Paris
    Auditorium de l'hôtel de Mongelas – 62, rue des Archives – 75003 Paris
    Entrée libre dans la limite des places disponibles

     

    Mercredi 13 juin 2012
    de 19 h 30 à 21 h 00
    "Voir e(s)t croire"
    Séance consacrée à Marc Couturier à l’occasion de son exposition* au musée. En la présence de Marc Couturier et de Jean-François Stévenin.
     
    Marbre
    (France, 2010, 8’)
    Réal. : Jérôme Schlomoff.
    Ce film (réalisé en sténopé) met en scène, en un plan fixe, Marc Couturier, “feuilletant” son oeuvre Marbre : soit 375 lavis à l’encre de chine sur papier bouffant, et autant de bouquets de fleurs. 


    Le passe-montagne
    (
    France, 1976, 110’)
    Réal. : Jean-François Stévenin.
    En panne dans la campagne jurassienne, Georges (Jacques Villeret), architecte parisien, est pris en charge par Serge (Jean-François Stévenin), un gars du coin. Face à cet homme rude, authentique et bricoleur, Georges oublie ses préoccupations et accompagne Serge dans son rêve fou : trouver l’inaccessible combe magique…

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    Images extraites du film sténopé 35mm. "Marbre", Amsterdam 2010.

     

    * Présentation de l'exposition

     

    Du 22 mai au 2 septembre 2012
    Marc Couturier, « Le troisième jour »
    Musée de la Chasse et de la Nature
    Hôtel de Mongelas - 62, rue des Archives - 75003 Paris
    Entrée comprise dans le billet du musée
    Entre prolifération et arraisonnement, l’œuvre profondément spirituelle de Marc Couturier investit la torpeur estivale du musée de la Chasse et de la Nature. Ainsi, l’artiste recouvre intégralement la salle d’exposition temporaire du musée d’un monumental dessin réalisé selon sa technique de la mine de plomb. L’espace ainsi métamorphosé en forêt-paysage renouvelle notre perception de ce territoire tour à tour familier ou anxiogène, entre mythe des origines et poétique contemporaine. C’est à un autre registre du paysage, plus introspectif encore, que l’artiste fait appel en présentant à proximité de cette forêt graphique l’installation de sa Barque de Saône et de ses Douelles de foudre. Composées de simple morceaux de bois patinés par le temps et l’usage, les Douelles conduisent à cet état méditatif qui seul autorise la perception des paysages « non faits de main d’homme » qui s’y cachent. Dialoguant avec l’accrochage rigoureux des salles du musée, l’installation Vous êtes ici se compose de cinq pieds d’orangers en bronze fichés dans des bacs de porcelaine. Il compose une cosmogonie paysagère à la fois poétique et raisonnée, métaphore positive de la situation de l’homme dans l’univers. Le caractère d’étrange domesticité du musée est, enfin, soulignée par la présence du spectaculaire tapis Aucuba, l’un des derniers tissages de la manufacture nationale de la Savonnerie, dans une mise en scène inédite.

    Infos http://www.chassenature.org/

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  • Cinémathèque française - "Henri Plaat"

    Prochaine projection : "Henri Plaat"

    Cinémathèque française

    51 rue de Bercy 75012 Paris

    Vendredi 25 Mai 2012 - 19h30 -

    Salle Georges Franju

    CINÉMA D'AVANT-GARDE / CONTRE-CULTURE GÉNÉRALE

    Cycle : L'intelligence formelle

     
     

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    Portrait d'Henri Plaat 2008 - Amsterdam.


    Présentation du cycle : L'intelligence formelle

    L’intelligence formelle. Artist by Artist , actualités du Principe d’Apelle


    « Protogène habitait Rhodes ; Apelle, ayant débarqué dans cette ville, fut avide de
    connaître les oeuvres d’un homme qui ne lui était connu que de réputation. Incontinent, il
    se rendit à son atelier ; Protogène était absent, mais une planche de grande dimension
    était préparée sur un chevalet, et il n’y avait là d’autre gardien qu’une vieille femme.
    Celle-ci répondit que Protogène était sorti et, pour le transmettre, demanda le nom du
    visiteur. “Le voici”, dit Apelle et, saisissant un pinceau, il traça avec de la couleur en
    travers de la planche une ligne d’une extrême finesse. Protogène de retour, la vieille lui
    raconta ce qui s’était passé. L’artiste, dit-on, ayant contemplé la délicatesse du trait
    déclara que c’était Apelle qui avait dû venir ; nul autre n’était capable d’un travail aussi
    parfait. Lui-même alors, avec une autre couleur, traça un filet plus mince encore et sortit
    en recommandant à la vieille, si l’étranger revenait, de le lui faire voir et de lui dire :
    “voilà celui que vous demandez”. C’est ce qui arriva, Apelle revint et, rougissant d’être
    surpassé, avec une troisième couleur, il refendit encore les deux lignes par une autre qui
    ne laissait place à rien de plus fin. Protogène, s’avouant vaincu, vola au port à la
    recherche de son hôte. Il voulut que l’on conservât telle quelle pour la postérité cette
    planche destinée à faire l’admiration de tous, et surtout des artistes (sed artificum).
    J’entends dire qu’elle a péri dans le premier incendie qui consuma le palais des Césars
    sur le Palatin. J’ai vu jadis cette planche ; elle ne contenait rien sur sa vaste surface que
    des lignes qui échappaient à la vue au milieu de beaucoup d’ouvrages remarquables. Elle
    paraissait vide, mais par cela même, elle attirait le regard et devint plus célèbre que tout
    autre morceau. »


    Le récit de Pline (Histoire naturelle, Livre XXXV, 81) établit l’archétype de
    plusieurs principes esthétiques dont on constate la constance dans l’histoire de l’art : la
    suprématie de l’absence, l’Aufhebung (dépassement) qui certifie la virtuosité, l’évidence
    réciproque qui règne entre des créateurs de formes découvrant leurs oeuvres respectives et
    se reconnaissant sans avoir besoin de se connaître. C’est pourquoi les observations d’un
    artiste sur les initiatives d’un pair contemporain constituent l’une des sources les plus
    vives pour l’histoire des idées. Pensons à Stendhal alimentant son ”romantisme furieux” à
    la lumière de ses lectures et rencontres avec Byron, à Inuhiko Yomota se levant tôt le
    matin pour écrire parce que Lawrence Durrell un jour lui a demandé, ”combien d’aubes
    as-tu vu dans ta vie ?”, aux textes de Jordan Belson sur son ami Harry Smith, à la lettre
    de Jean-Luc Godard, en novembre 1990, réactivant l’ancien concept de “beauté
    naturelle” pour rendre compte des effets de transparence contemplative produits par les
    films de Philippe Garrel…


    Les présentations ici proposées participent de ce lien si précieux, l’intelligence
    formelle, le principe d’Appelle. Questions de style, enjeux de classe : parfois la
    reconnaissance protège, car bien loin des ors et des privilèges, les artistes souvent
    appartiennent au lumpenprolétariat (Marcel Hanoun), aux marges menaçantes (Otto
    Muehl repris de justice), ou inversement, se mettent au service des êtres les plus fragiles
    et menacés (Jean-Michel Alberola et les paysans japonais). Franchissant les frontières
    générationnelles, géographiques et disciplinaires, le cinéaste américain Richard Kern se
    voit introduit par le cinéaste argentin Gaspar Noé, le peintre et performer autrichien Otto
    Muehl mis en perspective par le compositeur corse Frédéric Acquaviva, le plasticien
    cinéaste Jean-Michel Alberola commenté par la plasticienne vidéaste Marylène Negro. À
    quoi s’ajoutent les observations fixées sous forme audiovisuelle, les ”entrefilms”, pour
    reprendre le terme si judicieusement forgé par l’auteur de Addio Lugano Bella (2000) : la
    suisse-italienne Francesca Solari travaillant avec, pour et sur Marcel Hanoun, le
    photographe et cinéaste Jérôme Schlomoff tressant plusieurs modalités du portrait pour
    réaliser celui du peintre et cinéaste hollandais Henri Plaat, le cinéaste et vampler (“vidéosampler”)
    américain James June Schneider parti sur les traces bretonnes du polonais Jean
    Epstein.


    Nicole Brenez.

     

    INFO Cinémathèque française :

    Henri Plaat / Jérôme Schlomoff, Marcel Hanoun / Francesca Solari : mouvement 1


    Comme d’autres de Lech Kowalski, Mati Diop, Stephen Dwoskin, Catherine Corringer,
    Clarisse Hahn, Abderrahmane Sissako, Taysir Batniji, Christelle Lheureux, João Nisa,
    Jérémy Gravayat, Emmanuelle Demoris, Philippe Parreno, Yervant Giniakian & Angela
    Ricci Lucchi etc, les films de Jérôme Schlomoff, Francesca Solari, Marcel Hanoun et
    James June Schneider ont été soutenus par la Commission Image/Mouvement du CNAP
    au cours de l’exercice 2009-2011. Parallèlement, Image/Mouvement sera fêté par Jacky
    Evrard au Ciné 104 à Pantin.

     
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  • "Amsterdam reconstruction" bonnes nouvelles...

    Deux bonnes nouvelles pour le film "Amsterdam reconstruction"

    Acquisition du film par la commission d'achat du CNAP à la FIAC 2008, sur le stand de la galerie Jousse Entreprise.

    Attribution de l'aide à la post-production par la commission Région Ile de France, pour le financement du kinescopage.

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