Rayon bricolage
Mécanique
Il y a longtemps que j’en rêvais, un compteur métrique pour ma caméra sténopé…
Week-end de Pâques c’est mécanique. Je profite de la fin du tournage, du film sur Amsterdam, pour faire une petite visite d’entretien à ma caméra. C’est toujours la même chose, je ne peux jamais y mettre les pattes durant les périodes de tournage, car elle est constamment chargée.
Après avoir longtemps essayé de comprendre comment marchaient les trois compteurs placés sur le capot de la caméra (mi à part celui qui donne le nombre de vue jusqu’à 150), j’ai abandonné l’idée de me servir des deux autres compteurs. On aurait pu penser qu’ils indiqueraient, l’un après l’autre, le multiple du nombre de vue, mais c’est impossible puisqu’ils tournent tous les trois ensemble.
D’autre part, j’ai toujours des doutes sur le moment où le film se décroche de la bobine émettrice, au risque de continuer à filmer dans le vide. Surtout, lorsque je filme à la volée, comme dans une voiture où le bruit ambiant peut m’empêcher d’entendre celui si distinctif du scotch qui se décroche de l’axe de la bobine en fin de film. Le toucher aussi est un indicateur sensible de ce moment. On sent bien une différence de pression dans la manipulation de la molette, lorsque le film se décroche, et même au moment où le scotch de l’amorce passe dans le passe vue. Mais dans les conditions inconfortables de l’habitacle d’une voiture, où il s’agit de tenir à bout de bras la caméra et d’enchaîner toutes les secondes toute une gestuelle rapide et quelque peut violente, tout en contrôlant son propre corps soumit aux secousses de la voiture et aux forces centrifuges et centripètes, je ne suis pas toujours certain qu’il me reste du film dans la caméra. D’autant que certaines bobines me semblent souvent interminables. Il m’arrive de m’arrêter de filmer et de sortir le manchon pour y mettre la caméra à l’abri de la lumière et d’y plonger les pattes pour vérifier au toucher si le film est encore accroché, et d’estimer ce qu’il reste par l’épaisseur de film autour de l’axe de la bobine émettrice.
Dans un premier temps, je pensais juste équiper la caméra d’un petit palpeur métallique (relié à une pile) que le bord du film l’isolerait du tambour cranté en acier, lui-même conducteur du courant sur l’un des pôles d’une diode, qu’il était facile de placer dans un trou existant, qui était bouché par une vis. Le film servant ici d’interrupteur, tant qu’il circule il n’y a pas de contact électrique entre le palpeur et la bobine, et lorsque le film ne circule plus le palpeur rétabli le contact électrique et la diode s’allume m’indiquant la fin de la bobine.
Il y a longtemps que j’en rêvais, un compteur métrique pour ma caméra sténopé…
Week-end de Pâques c’est mécanique. Je profite de la fin du tournage, du film sur Amsterdam, pour faire une petite visite d’entretien à ma caméra. C’est toujours la même chose, je ne peux jamais y mettre les pattes durant les périodes de tournage, car elle est constamment chargée.
Après avoir longtemps essayé de comprendre comment marchaient les trois compteurs placés sur le capot de la caméra (mi à part celui qui donne le nombre de vue jusqu’à 150), j’ai abandonné l’idée de me servir des deux autres compteurs. On aurait pu penser qu’ils indiqueraient, l’un après l’autre, le multiple du nombre de vue, mais c’est impossible puisqu’ils tournent tous les trois ensemble.
D’autre part, j’ai toujours des doutes sur le moment où le film se décroche de la bobine émettrice, au risque de continuer à filmer dans le vide. Surtout, lorsque je filme à la volée, comme dans une voiture où le bruit ambiant peut m’empêcher d’entendre celui si distinctif du scotch qui se décroche de l’axe de la bobine en fin de film. Le toucher aussi est un indicateur sensible de ce moment. On sent bien une différence de pression dans la manipulation de la molette, lorsque le film se décroche, et même au moment où le scotch de l’amorce passe dans le passe vue. Mais dans les conditions inconfortables de l’habitacle d’une voiture, où il s’agit de tenir à bout de bras la caméra et d’enchaîner toutes les secondes toute une gestuelle rapide et quelque peut violente, tout en contrôlant son propre corps soumit aux secousses de la voiture et aux forces centrifuges et centripètes, je ne suis pas toujours certain qu’il me reste du film dans la caméra. D’autant que certaines bobines me semblent souvent interminables. Il m’arrive de m’arrêter de filmer et de sortir le manchon pour y mettre la caméra à l’abri de la lumière et d’y plonger les pattes pour vérifier au toucher si le film est encore accroché, et d’estimer ce qu’il reste par l’épaisseur de film autour de l’axe de la bobine émettrice.
Dans un premier temps, je pensais juste équiper la caméra d’un petit palpeur métallique (relié à une pile) que le bord du film l’isolerait du tambour cranté en acier, lui-même conducteur du courant sur l’un des pôles d’une diode, qu’il était facile de placer dans un trou existant, qui était bouché par une vis. Le film servant ici d’interrupteur, tant qu’il circule il n’y a pas de contact électrique entre le palpeur et la bobine, et lorsque le film ne circule plus le palpeur rétabli le contact électrique et la diode s’allume m’indiquant la fin de la bobine.
Mais c’était sans compter, une fois plus, sur un hasard heureux provenant de la conception originale du boîtier de ma caméra et qui allait me permettre un bricolage plus audacieux et plus précis. D’autant que l’idée de mettre une pile électrique et une diode dans ma caméra allait à l’encontre de l’idée que je me fais d’une « caméra archaïque ». Ce hasard heureux, c’est la présence, à l’extérieur du boîtier, d’une zone concave en forme de demi-cercle autour du trou existant. Cette partie en creux, d’environ 3 mm et dont l’arc de cercle mesure 35 mm (au milieu duquel est percé le trou), m’est apparu comme un emplacement idéal pour y placer une aiguille montée sur un axe qui passe par ce trou. A l’intérieur du boîtier, ce même axe est relié au palpeur qui repose sur la bande perforée du film. Au fur et à mesure que la bobine se vide le palpeur transmet son mouvement à l’aiguille qui tourne en même temps dans son logement en demi-cercle cercle. Une fois toute cette bricole réalisée, avec des restes d’appareil que j’achète en brocante et que je dépiaute méticuleusement, j’ai étalonné ce nouveau compteur en chargeant 30 mètres de bande amorce sur une bobine, en ayant pris soin au préalable de marquer la bande amorce tous les mètres. J’ai commencé par faire une encoche sur la bordure circulaire du compteur, en face de l’aiguille, pour m’indiquer les 30 mètres. Ensuite j’ai avancé et fait une nouvelle encoche tous les cinq mètres. Pour finir il me fallait trouver quelque chose pour protéger l’aiguille dans son cadran. J’ai fait les puces en quête de quelques boîtiers de montre ou autres objets en verre ou en plexi que j’aurais pu détourner. Je n’ai rien trouvé de ce côté, c’est finalement en rangeant ma boîte à bricole que j’ai trouvé un cache-diapositive en verre qui a de suite fait l’affaire.
Et voilà ça marche.
Mais comme Pâques est une fête gourmande en chocolat et que ma boîte à bricole & récupération en tout genre est pleine comme un œuf de Pâques, je ne pouvais pas en rester là côté mécanique. Alors, je me suis lancé dans la fabrication d’un objectif longue focale. A cette occasion j’en ai profité pour amélioré et rendre plus commode les manipulations, d’ouverture et de fermeture, de l’obturateur en montant la nouvelle plaque sténopé sur un obturateur Synchro-Compur dont j’ai supprimé les lentilles optiques. L’avantage est flagrant à l’usage, car la particularité du Synchro- Compur est que l’obturateur se réarme en même temps qu’on le déclanche, donc je peux enchaîner les prises de vue sans avoir à réarmer. En plus je dispose toujours des vitesses, je peux donc travailler avec des temps de poses inférieurs à la seconde, et je peux choisir entre la pose B et la pose T, cette dernière étant bien pratique lorsque les temps de pose sont longs.
Le plus compliqué dans cette affaire c’est le centrage du trou sténopé. Je me suis dit que j’allais faire découper une platine en PVC avec le trou parfaitement calibré et centré pour recevoir ce nouvel ensemble obturateur plus plaque sténopé. Quelle fut ma surprise en apprenant que ça me coûterait 100 € pour la simple découpe d’une plaque de 10 cm X 5 cm avec le percement d’un trou de 3 cm de diamètre pour viser mon bloc optique. Bien sûr pour me rassurer on m’expliqua que c’était le temps de la programmation de la machine qui pilote le laser, et l’amortissement de cette coûteuse machine qui faisait ce prix. J’ai juste dit à ce monsieur que je ne pouvais pas dépenser 100 € pour une découpe laser dans un morceaux de PVC alors que la caméra m’avait coûté 15 €... Une fois de plus je me suis retourné vers des moyens plus simples. J’ai acheté 6 € une plaque de PVC que j’ai découpée au cutter. Pour la découpe du cercle, j’ai utilisé un compas cutter, et en m’armant de patience, lentement j’ai réussi à venir au bout des 2 mm d’épaisseur du PVC avec suffisamment de précision.
A présent il ne me reste plus qu’à faire les tests…